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Photo du rédacteurFrançoise Vanhoebrock

Le refus scolaire anxieux

Résumé d’un article paru dans “Enfances & psy” écrit par Hélène Denis.


C’est en 1932, que Broadwin décrit pour la première fois un tableau clinique évoquant une forme particulière d’école buissonnière, une forme de non-assiduité persistante à l’école, qui sera décrite ensuite sous le terme de « phobie scolaire » par Johnson et al. en 1941.

Nous avons choisi de nommer ce trouble : « refus scolaire anxieux », car les mécanismes en sont complexes, variables en fonction des cas, et ne correspondent pas à ceux mis en jeu lors des phobies simples. Enfin, tous les refus scolaires ne sont pas dus à des anxiétés de séparation ou, dans la plupart des cas, pas seulement.


Les symptômes

Selon Ajuriaguerra, en 1974, dans le refus scolaire anxieux, « il s’agit d’enfants ou d’adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d’aller à l’école et résistent avec des réactions d’anxiété très vives ou de panique quand on essaie de les y forcer ».

Le début du trouble est assez brutal pour les plus jeunes, mais il est souvent insidieux lors de la deuxième enfance ou de l’adolescence.

Les symptômes se produisent soit lors de la confrontation à la situation anxiogène (départ pour l’école) ou en anticipation (Desombre et al., 1999).

Le refus scolaire anxieux se manifeste d’abord par une détresse émotionnelle intense, avec somatisation : les trois symptômes les plus fréquemment retrouvés sont ceux concernant le système nerveux autonome (céphalées, sueurs, vertiges…), les troubles gastro-intestinaux et les troubles musculaires (Bernstein et al., 1999). On peut aussi constater de véritables attaques de panique ou des états d’agitation. Le patient peut verbaliser des peurs : peur des professeurs, peur du regard des camarades, peur d’être interrogé… Il met en place des stratégies d’évitement visant à se protéger de la situation anxiogène. On peut retrouver des facteurs déclenchants comme un changement d’établissement scolaire, un déménagement, la maladie ou le décès d’un proche, un racket sur le lieu scolaire… Tous ces éléments représentent une menace pour la sécurité de l’enfant.La principale conséquence est l’absentéisme scolaire prolongé qui peut lui-même avoir des conséquences graves : désocialisation, marginalisation, isolement social et affectif, dépression, décompensation ou aggravation d’autres troubles anxieux ou d’autres pathologies psychiatriques au long cours.

L’équilibre familial est souvent bouleversé par cette pathologie : il faut que les parents s’organisent pour garder l’enfant ou l’adolescent ; ils essaient souvent par différents moyens de le faire retourner à l’école et leur échec à y parvenir est difficilement vécu. Dans d’autres cas, les familles cautionnent l’absentéisme scolaire et participent à l’évitement.



Comment puis-je vous aider?

En mettant en place une thérapie à la fois individuelle et familiale.

Les approches sont adaptées à la problématique de chaque jeune : pour certains, la thérapie sera surtout axée sur la gestion d’une anxiété de séparation ou une anxiété sociale ; pour d’autres, une thérapie d’affirmation de soi sera nécessaire ; pour d’autres encore, il faudra attendre que l’alliance thérapeutique soit solide pour travailler l’anxiété en direct. Le travail avec les familles vise à faire évoluer les parents de leur statut de facteur de maintien du trouble à celui de « renforçateurs » positifs de la thérapie proposée à leur enfant.

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